La fréquence cardiaque (FC) est le reflet du travail du cœur pour répondre aux variations incessantes des besoins de l'organisme et notamment à leur augmentation imposée par l'exercice. Elle s'exprime généralement en nombre de battements par minute (bpm).
Effets de l'entraînement sur la fréquence cardiaque :
*FC de repos
La FC de repos diminue après une période d'entraînement aérobie. Les spécialistes des activités d'endurance présentent fréquemment des FC basses parfois inférieures à 40 bpm. Une FC de 28 bpm a été rapportée.
Cette diminution ne doit pas être confondue avec une bradycardie (FC < 60 bpm) que l'on peut observer chez un sujet non entraîné et qui est plutôt le reflet d'un fonctionnement cardiaque anormal ou d'une cardiopathie.
*FC à l'exercice sous-maximal
Chez le sujet ayant amélioré son potentiel aérobie, la FC diminue de 20 à 40 bpm pour la même intensité d'exercice par rapport à la période avant entraînement. Cette diminution entraîne un meilleur remplissage des ventricules. Le cœur devenant plus efficace, se fatigue moins pour un effort donné.
Durée de récupération cardiaque (DRC) :
A la fin de l'exercice, la FC revient progressivement à sa valeur de repos. Ce phénomène observable chez tout sujet, est relativement plus rapide chez le sujet entraîné en endurance.
La diminution de la DRC peut être utilisée comme un indicateur de l'aptitude cardiorespiratoire. Cependant il ne faut pas oublier que la DRC peut être affectée par la chaleur, l'altitude ou une hyperactivité sympathique.
Fréquence cardiaque et détection des troubles du rythme cardiaque :
Le contrôle fréquent de la FC peut permettre de découvrir une irrégularité du rythme cardiaque, une bradycardie ou une tachycardie. D'une manière générale une arythmie irrégulière ou anarchique perturbe l'efficacité de la circulation sanguine et le sujet peut le ressentir sous la forme de fatigue, de sensations de faiblesse ou de vertiges.
La bradycardie est un ralentissement de la FC de repos en dessous de 60 bpm, qu'il ne faut pas confondre avec les FC basses de l'athlète d'endurance de très haut niveau qui constituent au contraire une adaptation avantageuse induite par l'entraînement aérobie.
La tachycardie est une accélération de la FC au-delà de 100 bpm, pouvant entraîner des palpitations.
La détection d'une arythmie chez le sportif, comme de toute anomalie au niveau cardiaque, doit immédiatement entraîner des explorations et des investigations plus poussées devant permettre de déterminer l'importance, l'origine pathologique ou traumatique de l'anomalie et les modalités de correction ou de prévention éventuelle.
Joseph LOUNANA - Unité de Biologie de l'Effort et Médecine du Sport du Dr Jean MEDELLI, CHU Hôpital-Nord Amiens
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